Imelda May au Transbordeur le 05.11.2014

csm_imelday2_beb5aafebdCe 5 novembre, au Club Transbo, on annonce une affluence de bananes et de bandanas : les rockers du coin, toutes générations confondues, se sont donnés rendez-vous pour le concert de la pétillante Imelda May.

La petite salle se remplit rapidement. Pas de première partie annoncée. Sans trop tarder, donc, le groupe de la voluptueuse irlandaise investit la scène et attaque les premières mesures du morceau titre du dernier album : « Tribal ». Puis la chanteuse fait à peine son entrée qu’elle en impose par son look et son charisme. Robe léopard, comme il se doit, queue de cheval gominée impeccable, vertigineux talons pailletés, rouge à lèvres et eye liner de rigueur : une véritable pin-up des temps modernes ! La magie opère instantanément, mais elle s’amplifie encore dès que la belle commence à chanter de son timbre délicieusement éraillé, et avec une puissance vocale impressionnante.

A ses côtés, s’active une section rythmique des plus efficaces, avec une batterie à la fois carrée et bondissante et une contrebasse qui claque à tout va. Une trompette tantôt sensuelle, tantôt
explosive, est parfois troquée par son propriétaire contre des guitares rock ou folk selon l’atmosphère. Et bien sûr, un regard toujours complice et bienveillant sur sa compagne, le « big bad handsome man » d’Imelda gère la guitare comme un chef avec des attaques incisives et des solos chauds bouillants.

Très chaleureux et communicatifs, les musiciens et la chanteuse enchaînent des morceaux de l’ensemble de leur répertoire dans une veine évidemment rockabilly mais parfois teintée de surf music et de bluegrass. Le tout mâtiné d’un son résolument plus rock qu’en studio, pour le plus grand plaisir de nos esgourdes ! Les rythmes endiablés côtoient des ballades intenses aux accents à la fois blues et celtiques, qui fleurent bon le vieux pub enfumé où le whisky coule à flot dans les gosiers et la Guinness colle au comptoir. « Love Tattoo », « Inside Out », « Mayhem », « Psycho », « It’s Good To Be Alive »… et j’en passe ! Les tubes se succèdent, font remuer les miches et vibrer à l’unisson les cordes vocales dans une ambiance bon enfant. Puis le set se termine sur le détonnant « Johnny Got A Boom Boom » durant lequel la talentueuse dublinoise tambourine son bodhràn avec dextérité.

Mais le public n’est pas encore rassasié, un rappel s’impose ! Dans une ambiance feutrée et romantique, la chanteuse et son bassiste s’assoient en avant scène sur la contrebasse. Et armés, lui d’un ukulélé, elle de son micro, ils balancent une reprise à la fois prenante et surprenante du « Bang Bang » de Sonny Bono. S’ensuit un morceau tout neuf joué pour la deuxième fois en public : une charmante ballade en français qui se déroule sur le pont des Arts à Paris, le choeur des amoureux étant confié au public. L’émotion est à son comble lorsque le reste du groupe remonte sur les planches et conclue définitivement le show de manière effrénée, toujours dans la joie et la bonne humeur.

Le genre de concert qui fait chaud au coeur, comme un véritable rayon de soleil sur ce début d’automne froid et pluvieux… d’ailleurs aujourd’hui, 6 novembre, le beau temps est revenu sur Lyon… Mon petit doigt me dit qu’Imelda et sa bande y sont pour quelque chose !

a-imeldamay

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