ROBIN GUTHRIE, Carousel

ROBIN GUTHRIE
Carousel
(Darla Records)
2009
Royaume-Uni
Ethereal/Shoegaze/Ambient

01. Some Sort Of Paradise
02. Sparkle
03. Delight
04. Close My Eyes And Burn
05. Search Among The Flowers
06. Mission Dolores
07. Autochromes
08. The Girl With The Little Wings
09. Waiting By The Carousel
10. Little Big Fish

Carousel est le troisième album solo de Robin Guthrie. L’Écossais poursuit sa quête d’une musique pure et stratosphérique, une exploration sonore initiée dès le début des années 1980 avec Cocteau Twins et développée tout au long de sa carrière (collaborations avec Harold Budd…). Disque court : dix titres, trente-sept minutes. Vignettes soyeuses invitant au voyage. De la reverb, de la reverb, de la reverb ! Rien de surprenant ici, Guthrie charme avec ses mélodies et textures oniriques. Rendu atmosphérique, d’un autre monde. Les couches de guitare emplissent l’espace, les motifs virevoltent harmonieusement, l’ethereal est porté au pinacle ! Rien à redire, Carousel est de bout en bout sensationnel. La mélancolie est présente, mais contrebalancée par une légèreté printanière. Pas d’emphase, juste une volonté d’élever l’auditeur. L’opus est introduit par « Some Sort Of Paradise », titre parfait, d’une quiétude extrême. Émotion et dépouillement, calibrage shoegaze (citons Slowdive) ; percussions électroniques discrètes, peu de variation, on navigue en eau tiède. « Close My Eyes And Burn » et « Little Big Fish » atteignent les mêmes cimes. Plus solaires, ils contiennent aussi cette douceur particulière qui fait de Guthrie un maître des ambiances feutrées et planantes. Autres morceaux marquants : « Delight » et « Autochromes ». Le premier s’ouvre progressivement. La guitare est épaulée par la basse et les percussions, conférant à l’ensemble un groove inattendu. Le second est court (deux minutes trente-neuf) ; vision d’un passé révolu, les notes se détachent délicatement, guitare « électrique ». Car si Carousel est pleinement ouaté, le maestro inclut parfois des éléments « rock » (« Waiting By The Carousel »), voire un peu « noise » (« Delight » et « Close My Eyes And Burn »). Une oeuvre racée, rêveuse, très réussie.

Note :

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