FORREST FANG
Letters To The Farthest Star
(Projekt)
2015
États-Unis
Ambient/Musique ethnique
01. The Unreachable Lands – I. Sunsail
02. The Unreachable Lands – II. Song Of The Camel
03. The Unreachable Lands – III. Water Village
04. The Unreachable Lands – IV. Hermitage
05. Burnt Offerings
06. Veldt Hypnosis
07. Fossils
08. Seven Coronas
09. Lorenz
10. Lines To Infinity
Forrest Fang est un compositeur américain d’origine chinoise. Depuis une trentaine d’années, il propose une musique élaborée. Il marie harmonieusement l’électronique aux instruments exotiques, reprenant en cela le concept de « Fourth World » développé par Jon Hassell. Letters To The Farthest Star est son quatrième album paraissant chez Projekt. Il se compose de dix titres et on notera la présence du guitariste d’ambient Jeff Pearce sur « The Unreachable Lands – IV. Hermitage ». Fang a réalisé un disque vaporeux, à la fois contemplatif et mélodieux. On navigue entre ciel et terre, dans un tourbillon cosmopolite harmonieux. Force est de constater que l’union des sons orientaux et ambient fonctionne bien. Des moments plus sombres, telluriques, sont à relever (« The Unreachable Lands – IV. Hermitage »). Letters To The Farthest Star a des atmosphères variées, dues à la production de sonorités ethniques extrêmement fines, ce qui en fait sa force. Fang convoque ainsi la Chine, la Turquie, l’Indonésie (cf. l’utilisation d’un gamelan hypnotique sur « Seven Coronas »). La liste des instruments joués par Fang donne le tournis : violon, luths, percussions, zithers, flûte, mandoline électronique, harpe japonaise (sur « Burnt Offerings »). Si la sérénité est de rigueur, Fang arrive aussi à dynamiser son propos musical, entraînant l’auditeur dans une danse endiablée (« The Unreachable Lands – II. Song Of The Camel », « Burnt Offerings », « Veldt Hypnosis »). Le musicien impose ainsi un style élégant, incorporant dans ses titres des nappes et des drones soyeux, mais aussi romantique par moments (il suffit pour cela de se référer à « Seven Coronas », qui lorgne du côté du New Age). En définitive, une aura mystérieuse et bienfaisante se dégage de ces compositions. Celles-ci donnent l’envie de voyager, de naviguer librement et de découvrir les charmes de l’Asie. Fang ne dévie jamais d’un schéma raffiné et s’attache véritablement à nous dépayser. Complètement instrumental, Letters To The Farthest Star est très bien produit. Cet opus est une très belle réussite et nous ajoutons que trois titres bonus sont téléchargeables sur Bandcamp.
Web : https://myspace.com/forrest.fang/music/songs