IRON MAIDEN
Brave New World
2000
Royaume-Uni
Heavy metal
1. The Wicker Man
2. Ghost of the Navigator
3. Brave New World
4. Blood Brothers
5. The Mercenary
6. Dream of Mirrors
7. The Fallen Angel
8. The Nomad
9. Out of the Silent Planet
10. The Thin Line Between Love & Hate
Brave New World marqua le grand retour d’Iron Maiden après quelques albums médiocres qui n’arrivèrent pas à faire oublier le génial Fear Of The Dark, sorti en 1992.
Le disque débute par « The Wicker Man » (l’homme d’osier), un début électrique dans la droite lignée des meilleurs titres du groupe. Cette chanson fait allusion au film du même nom sorti en 1973 et réalisé par Robin Hardy. Le sergent Neil Howie y reçoit une lettre anonyme lui signalant la disparition d’une jeune fille dans l’île de Summerisle (archipel des Hébrides). Il s’y rend et découvre une île livrée au néo-paganisme… Un sacrifice est offert à l’homme d’osier pour remédier à des années de maigres récoltes. Le « wicker man » est une grande marionnette dans laquelle on enferme les offrandes vivantes. Le morceau arrive à son paroxysme quand Bruce Dickinson entonne le refrain « Your time will gone » ; s’ensuit alors un solo de guitare comme seul arrive à le faire ce groupe.
« Ghost Of The Navigator » nous conforte dans l’idée d’un album d’exception avec sa montée en puissance toute en variations. Très belle chanson qui ne peut nous empêcher de penser au Hollandais volant et autres légendes maritimes. Le morceau suivant ne nous surprend plus, le disque sera fantastique ! Bienvenue sur un Brave New World tout en retenue ou l’on ne sait si Bruce nous emmène en Enfer ou au Paradis… Cet album reste étonnement mélodique tout en gardant une énergie qui a fait le succès de la formation.
Survient ensuite un morceau tout en retenue et explosion, « Blood Brothers », racontant les horreurs de la guerre et le sentiment de fraternité que peuvent ressentir les combattants face à l’innommable. Encore un texte très bien écrit et des variations dignes d’un groupe de metal symphonique. « The Mercenary » suit la même lignée, mais après quatre morceaux d’anthologie, il paraît difficile de se rendre compte de sa qualité… Celui-ci parvient tout juste à nous sortir de nos rêves par son solo final. Un morceau plus classique, sans doute présent pour préparer le terrain à l’un des meilleurs moments de cet album : « Dream Of Mirrors » ! Un début digne de Fear Of The Dark, à la foi sombre et mélodique. La filiation est parfaite. Le rêve est-il la réalité ? Le refrain « The dream is true » vous restera dans la tête des heures entières jusqu’au sommeil. « The Fallen Angel », venant juste après, en devient malheureusement très fade tout comme « The Nomad »… Ce sont pourtant de très bons morceaux !
Mais Iron Maiden a-t-il encore quelque chose à prouver sur cet album ? Les journalistes de l’époque les avaient quasiment enterrés. La tombe a été creusée trop vite… Mais le groupe ne s’endort pas sur ses lauriers et termine l’album avec une certaine originalité avec « Out Of The Silent Planet », chanson-hymne plutôt sympathique. Survient une fin classique mais efficace et sans fausses notes avec « The Thin Line Between Love And Hate ».
Brave New World est sans doute le chef-d’oeuvre d’Iron Maiden. Un album à écouter, à réécouter… Entêtant comme une flûte enchantée… L’allusion à Mozart n’est pas innocente, on parle ici de virtuosité ! La tournée qui suivra cet album sera phénoménale, et nous ne pouvons que vous conseiller de regarder le Live in Rio, où le groupe joue devant 254.000 personnes !