TOMMY ’86
Freedom To Obey
(M-tronic)
2018
France
Synthwave
01. Let Morning Shine
02. A Powerful And Prosperous World
03. Work, Family, Fatherland
04. Glory To The Light Of The Nation
05. Freedom To Obey
06. I’m Watching You
07. Thoughtcrime
08. Brainwasing Now
09. Waiting For Their Fate
10. Room 303
11. (Sur)vivre
12. Human Spring
13. Long Live The Dear Leader
Tommy ’86 (alias Frédéric Féret) est l’une des valeurs sûres de la synthwave française. Ancien collègue de label de GosT et Perturbator (Blood Music), le musicien a dès ses débuts été repéré au sein de cette scène électronique. En 2014, il sort Frequency Modulations, propulsé par le featuring de la délicate Sally Shapiro sur « Why Did I Say Goodbye ». Tommy continue son chemin et fait paraître en 2018 Freedom To Obey. Concept sur le totalitarisme et le contrôle de la pensée, l’opus se décline en treize titres acides. Les deux premiers morceaux propulsent l’auditeur dans un monde rétrofuturiste, rempli de néons et de Testarossa. C’est enlevé, entraînant, on notera le savoureux clin d’oeil à la Berlin School sur « Let Morning Shine » et « A Powerful And Prosperous World » se démarque avec ses sonorités space-disco. Les choses se gâtent légèrement ensuite. Féret en fait trop. Malgré de bons élans, il part dans des divagations instrumentales, oubliant de fixer un schéma mélodique clair. Néanmoins, cela démontre qu’il possède un savoir-faire certain pour varier les ambiances. Cette puissance cinématique est reproduite ensuite avec brio sur l’album : « Brainwashing Now » (tendu comme chez Carpenter) ou « Long Live The Dear Leader ». Freedom To Obey est intéressant pour la diversité des styles musicaux incorporés. Nu-disco sur « Thoughtcrime », house et trance sur « Room 303 », techno hardcore sur « (Sur)vivre » et même New Age sur « Human Spring ». Les tempos évoluent eux aussi constamment, les moments plus calmes étant les plus marquants (« Waiting For Their Fate », le début de « Glory To The Light Of The Nation » et surtout « Long Live The Dear Leader »). En effet, ce dernier titre conclut élégamment le disque. Douceur mélancolique et synthé 70s sont au rendez-vous. Féret rend ici un hommage à ses aînés de la French Touch et rappelle Sébastien Tellier par ses notes planantes. Un album assez touffu mais solide.
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