STEVE ROACH/ROBERT LOGAN
Biosonic
(Projekt)
2016
États-Unis/Royaume-Uni
Ambient trance/Space ambient/Tribal ambient
01. Desires : Birth
02. OmniGen
03. Ecdysis Activation
04. Primal Confluence
05. Erososphere
06. Atrium
07. The Biomechanoid Lifecycle Revealed
08. BioSense
09. Amniotic Universe
Biosonic est le résultat de quatre ans d’échanges de fichiers sonores, d’entretiens par téléphone ou par courriel entre Logan et Roach ! Les deux hommes décrivent ainsi l’album : « Biosonic exprime une énergie cinétique qui actionne l’imagination canalisée grâce aux outils de la création hypersonique. » Comprenne qui pourra… Ce duo est efficace, il parvient à transcrire intelligemment ses idées futuristes. Dans l’ensemble l’opus est honnête, néanmoins il est un peu trop disparate. Les élans space ambient sont judicieux et permettent de se rasséréner, mais ils sont trop discrets. De plus, le mélange avec le tribalisme cher à Steve Roach n’est pas des plus heureux. On comprend bien l’idée d’associer l’organique au céleste, mais parfois un choix plus net entre les deux aurait été préférable. Les moments les plus réussis du disque se trouvent au début et à la fin. « Desires : Birth » démarre pourtant de façon agitée, puis des nappes et un rythme tranquille arrivent. L’ambiance est détendue, chaleureuse, presque orientale, les musiciens lorgnent du côté du chill-out. Le titre s’achève par un schéma atmosphérique soyeux. « Amniotic Universe » est très long (vingt minutes) et ne varie presque pas. L’aspect spatial de la musique des musiciens est ici pleinement développé, mais il est perturbé par un motif ethnique répétitif. Finalement, les nappes dominent, concluant ainsi l’opus de manière sereine. « OmniGen » est raté : peu de variation, trop de pulsations, l’écoute est tendue. « Ecdysis Activation » est mystérieux, à la fois éthéré, subtil et évanescent, il propage une douce tiédeur. « Primal Confluence » est gorgé d’éclats synthétiques, Roach et Logan nous immergent dans un univers angoissant. Entre emphase ambient et trance contenue, on éprouve une sorte de malaise. « Erososphere » est sombre, brumeux et légèrement saturé. Sur « Atrium », la vigueur tribale revient, l’ambient est absente. Beaucoup de bruits divers sur « The Biomechanoid Lifecycle Revealed », qui se veut dark et presque expérimental. Enfin, « BioSense » est étrange, menaçant et acide, voire violent, une pièce plutôt moyenne. Du talent certes, mais au final ce disque manque un peu d’harmonie.
Web : http://steveroach.com/ https://myspace.com/robertlogan