PLACEBO, Sleeping With Ghosts

PLACEBO
Sleeping With Ghosts
2003
Royaume-Uni
Alternative rock

01. Bulletproof Cupid
02. English Summer Rain
03. This Picture
04. Sleeping With Ghosts
05. The Bitter End
06. Something Rotten
07. Plasticine
08. Special Needs
09. I’ll Be Yours
10. Second Sight
11. Protect Me From What I Want
12. Centrefolds

Sleeping With Ghosts est le quatrième album studio de Placebo. Pour cet opus, le groupe s’oriente vers un son plus électronique, en s’adjoignant notamment les services de Xavior Roide (quel doux prénom !) pour les claviers et les effets. Certains diront qu’avec ce disque Placebo a perdu son âme et son originalité. Il est vrai que le groupe devient alors plus commercial, mais on ne peut dénigrer les qualités certaines de cette oeuvre. Comment en effet peut-on ne pas être touché par l’excellence de titres comme « This Picture », « Special Needs », la mélodramatique « Protect Me From What I Want » (les frissons me montent à la tête !), ou les merveilles de ballades mélancoliques que sont la chanson titre ou « Centrefolds » ? Le charme de la poésie sombre de Brian The Queen opère toujours. La musique sert merveilleusement les paroles inspirées de celui-ci, et le tout forme un ensemble empreint de finesse et d’élégance. L’alternance de morceaux apaisés et énergiques (à l’instar du très « fmisé » « The Bitter End ») traduit sans doute les angoisses, les frustrations, les peines, mais aussi les désirs d’un groupe qui donne toujours dans les moeurs typiques du rock’n’roll. Cet album marque une transition certaine pour le trio, qui semble s’adoucir en se voulant plus abordable. Néanmoins, la voix nasillarde si particulière de Brian Molko possède toujours ce parfum délictueux, fidèle à la personnalité androgyne et sensuelle de celui-ci, qui nous fait naviguer allègrement dans un univers où le sexe et la drogue sont des éléments essentiels. Les mauvaises langues diront que finalement Placebo se renouvelle peu (malgré les expérimentations électroniques), mais qu’importe, la symbiose est là, les musiciens sont sans doute à cette époque au faîte de leur harmonie, et même si d’aucuns jugeront le succès « trop » important, on ne peut que saluer une formation qui se démarque à plus d’un titre de la scène alternative. En effet, un « mythe » Placebo existe, dû au personnage de son leader, à son histoire, aux références utilisées, qui fait que le groupe demeure une figure incontournable pour le public goth par exemple. En cette année 2003, Placebo explose encore plus. A partir de là, on verra défiler les « Molkettes » (Claude François avait bien ses Claudettes !), et les collaborations artistiques (Brian Molko sera présent sur l’album hommage à Serge Gainsbourg, avec Placebo également, l’album Rendez-Vous de Jane Birkin, et Alice & June d’Indochine, entre autres).

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