BOB MARLEY & THE WAILERS
Legend
1984
Jamaïque
Reggae
01. Is This Love
02. No Woman No Cry (live)
03. Could You Be Loved
04. Three Little Birds
05. Buffalo Soldier
06. Get Up Stand Up
07. Stir It Up
08. One Love/People Get Ready
09. I Shot The Sheriff
10. Waiting In Vain
11. Redemption Song
12. Satisfy My Soul
13. Exodus
14. Jamming
Quelle idée ou plutôt quel objectif y a-t-il à chroniquer cet album ? Il est vrai que cela peut sembler vain au vu des chiffres astronomiques de vente de ce best of de « légende » (ha ha !). Mais je vais prendre la parole et m’exprimer personnellement (le chroniqueur peut avoir ce droit quelques fois). En effet, ce CD a une grande signification pour moi et est chargé de souvenirs. Je l’ai découvert en le piquant à ma sœur (il lui appartient toujours officiellement, mais chut ne lui dites rien !). J’ai commencé à l’écouter à l’été 2000 sur les routes belges et néerlandaises, et là (sans en faire des tonnes bien sûr) ce fut la claque ultime ! C’est donc ça Bob Marley ? Mais c’est GRANDIOSE ! Ces rythmes chauds et chaloupés ont immédiatement et sans interruption accompagné ce mois d’août, quelques temps avant que je ne quitte la campagne pour m’établir dans la capitale des Gaules, autre choc décisif dans ma jeune vie. Legend a vite pris le statut de référence nostalgique et « symbolique » dans ma discothèque et est devenu incontestablement le disque qui m’accompagnera sur une île déserte. Bon, les chansons vous les connaissez toutes, mais faisons un petit tour d’horizon tout de même, si vous voulez bien me suivre. On y retrouve les ultras classiques indispensables de Bobby, comme « No Woman No Cry » dans une version live imparable, « Get Up Stand Up » ou encore « I Shot The Sheriff ». Sinon, n’oublions pas la catégorie « mignonnes et joviales » avec « Is This Love », « Could You Be Loved » ou « Three Little Birds ». La politique, la rébellion et la revendication se font également sentir sur « Exodus », l’immanquable « Buffalo Soldier » et la sublime ballade mélancolique « Redemption Song ». Tous ces titres sont devenus des standards du reggae, mais surtout de la « pop » internationale. On peut aller plus loin et parler même d’hymnes qui ont bercé et bercent toutes les générations et touchent tout le monde, bien que ces chansons soient très liées à Rastafari et à l’histoire des peuples noirs. C’est ce qui fait la force de Bob Marley, cet espèce de messie métis, qui en partant du bas de la société a su devenir un prophète charismatique de la cause des laissés-pour-compte, des sufferers, jamaïcains d’abord, mais ensuite de tous ceux qui sont maltraités, en particulier dans les pays du tiers-monde. Le culte qui lui est voué surtout depuis sa mort en 1981 montre à quel point ce chanteur, accompagné de musiciens extrêmement brillants a su rendre visible une musique et une culture des opprimés au premier plan dans le monde entier.